jeudi 20 novembre 2008

Chronique secrète 2

Maruhi: joro seme jigoku
aka Secret Chronicle: prostitute torture hell
aka Hell-fated courtesan



Deuxième roman porno dédié aux Chroniques secrètes de la prostitution. C'est Noboru Tanaka qui prend les commandes, et s'éloigne de la comédie : si l'humour n'est pas absent du métrage, la tonalité générale tend au drame.
Notons que le film n'a semble-t-il pas connu d'édition occidentale sous-titrée, et que les dialogues tiennent apparemment une part non négligeable dans la narration. Et que ce n'est pas l'article dans le Sex Films de Weisser/Mihara qui lèvera le voile sur les parts restées obscures au spectateur non japophone.
Précisons aussi que les films de la "série" Secret Chronicles ne partagent aucun personnage commun, et que les évènements qu'ils racontent se situent dans des époques différentes. Là où ils se rejoignent, c'est qu'ils traitent tous du monde de la prostitution par le biais d'un personnage principal feminin bien dessiné.

La candide Oshin laisse donc la place à la fatale Osen, laquelle aurait la réputation de porter malheur à ses clients. Elle est dignement campée par l'actrice Rie Nakagawa (Love makes me wet, Woods are wet: woman's hell), aux côtés d'Akira Takahashi et de Yuri Yamashina, entre autres...
La réalisation de Tanaka brille dès l'ouverture : il s'agit d'un long plan séquence, un travelling avant et en plongée sur un chemin pavé, le générique étant inscrit sur les dalles de cette voie. Les noms arrêtent de défiler, on arrive à la rue de plaisirs que la caméra surplombe après un mouvement d'envol. Simple et élégant.
Même si la compréhension de tous les enjeux se révèle parfois hasardeuse pour qui ne comprend pas le japonais, joro seme jigoku contient largement son lot de scènes-qui-coupent-le-souffle, une intérprêtation au poil, et une réalisation classe. A partir de là, on peut supposer que l'ajout de sous-titres aurait de grandes chances de transformer cette belle réussite en oeuvre majeure.

Secret Chronicle: prostitute torture hell, Noboru Tanaka, 1973

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