mardi 9 décembre 2008

Un lycée fou fou fou

Kairaku gakuen: kinjirareta asobi
aka Pleasure Campus: secret games

Cette adaptation d'un manga de Dirty Matsumoto menée tambour battant par Tatsumi Kumashiro est constituée d'une série d'épisodes plus ou moins indépendants, dont la majorité concernent une jeune étudiante, Sachiko.

Le tempo est donné dès le départ : une prof se dirige d'un pas alerte et assuré vers sa classe. Mais ses élèves se jouent des conventions de politesse avec ironie, provoquant le courrous de l'enseignante, laquelle va recevoir le concours de plusieurs collègues masculins pour discipliner la classe. Finalement, Sachiko se désigne coupable de la blague ; la jeune fille est retenue seule dans la clase de TP pendant qu'un conseil de profs statue sur l'incident. Dans un espèce de manège incessant les profs vont abuser sexuellement de l'élève... Mais les mésaventures de Sachiko ne font que commencer.

Antithèse des Amants mouillés dans la filmo de Kumashiro, Pleasure campus est hystérique et agressif, mais aussi comique. Il tourne en ridicule les figures de l'autorité adulte, les montrant sous le jour d'une hypocrisie libidineuse et abusive. Le conseil de discipline est un rêve de cancre sur pellicule, et la scène entre Sachiko et son père est d'un humour cruel.

A la distribution, on retrouve Junko Myashita, Akira Takahashi, ainsi que de nombreuses figures habituelles du roman porno. Et aussi l'étonnante Ayako Ohta dans le rôle de Sachiko, jeune actrice qui sera aussi en tête d'affiche du Sex Hunter d'Ikeda cette même année 1980.

Il manque peut-être un peu de cohérence dans l'action de ce film pour en faire une pierre blanche du roman porno, mais il compense aisément cette petite faiblesse par une énergie et une causticité plus qu'appréciables.
Un bon Kumashiro donc, surprenant qui plus est.

Pleasure Campus: secret games, Tatsumi Kumashiro, 1980 :

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